La cigarette électronique, est-elle nocive ?

Un peu de réflexion

Et voilà, la « très grande question » que l’on pose depuis des années !

Après de nombreuses études à charge et à décharge de la e-cigarette, la tendance générale semble être largement positive à l’égard de cette dernière.

La phrase que j’entends très souvent, dix ans après l’apparition de de ce dispositif est la suivante : oui mais on a pas encore assez de recul !

Je ne suis pas un scientifique, mais j’ai encore une tête qui me dit : concernant la clope, on a du recul ! On a des études et des statistiques qui nous disent que le tabac tue un consommateur sur trois !

Alors mon raisonnement est tout simple : il y a une grandes différence entre le fait d’être sûr que la cigarette tue des milliers d’individus et le fait qu’une e-cigarette « pourrait » présenter un risque ! Il y de la marge !

 

La dépendance à la cigarette électronique

La dépendance à la cigarette électronique pourrait exister, plus à cause de la gestuelle que de la nicotine. Il n’y a pas de secret, tout reste une histoire de volonté pour se débarrasser d’habitudes et de rituels. Il est vrai que le vapoteur a souvent sa « vapote » en main ! Mais n’oublions pas qu’il ne tire pas des bouffées comme sur une cigarette, que l’on fume du début jusqu’à la fin, parfois en se dépêchant pendant une courte pause au travail. Le nombre de bouffées que l’on tire sur une e-cigarette est souvent espacé sur un temps plus long, d’où l’impression de voir un vapoteur tirer sans arrêt sur sa machine !

Quant à la nicotine, elle est dispensée par une e-cigarette d’une manière plus lente qu’une vraie cigarette. il n’y a pas de « pic » de montée de nicotine comme pour la cigarette, ce même pic qui enregistré par notre pauvre cerveau engendre la dépendance. Le risque d’addiction à la nicotine avec une cigarette électronique est donc beaucoup moins élevé qu’avec une vraie cigarette.

 

Et pour arrêter de fumer ?

La cigarette électronique serait un excellent moyen d’arrêter de fumer. En effet, « vapoter » remplace « fumer » et par le geste et par la dispense en nicotine. Selon une étude parue dans « Cochrane, 1 personne sur 10 s’est arrêté de fumer en un an et 36% ont réussi de diminuer leur consommation de cigarette de moitié.

Mais alors, est-ce une bonne chose de remplacer une addiction par une autre, remplacer la cigarette par la e-cigarette ?

La réponse est « non » bien sûr si l’on considère qu’une addiction est néfaste. La cigarette électronique n’est pas anodine. Les poumons ne sont pas faits pour gérer de la vapeur à longueur de journée ! Tout excès de n’importe quoi pourrait s’avérer mauvais  pour l’organisme ou le mental ! Essayez donc de boire 100 litres d’eau entre 14 et 16 heures, ou plutôt n’essayez surtout pas !

La réponse est « oui » si on pense avec conviction que de toutes façons il vaut mieux vapoter que fumer. La réponse est également « oui » si on projette de faire une transition par la e-cigarette, diminuer la dose en nicotine progressivement pour finalement se débarrasser de toute addiction !

Notons qu’il est très important de s’équiper avec du matériel en fonction de soi-même et non parce que  « le copain fait un gros nuage avec sa bécane ». Je vois de plus en plus de « nouveaux arrivants » s’équipant avec « du lourd », des mods à 200 watts et des clearomiseurs faits pour du « power vaping » ! Il arrive souvent d’être désagréablement surpris en passant de la cigarette à une grosse « machine à fumer », difficile à régler pour un novice et qui cause des désagréments au domicile, à cause du nuage et du bruit !  Ranger la cigarette électronique dans l’armoire pour une période indéterminée ne contribuera pas à l’arrêt du tabac !

 

Les risques pour la santé

Le vapotage passif est extrêmement réduit avec la cigarette électronique. Considérons déjà qu’à volume égal, la vapeur d’une e-cigarette se dissipe dans une pièce beaucoup plus vite que la fumée d’une cigarette. Il faudrait encore que les émanations arrivent à la personne concernée par le vapotage passif … Des examens ont prouvé l’existence de « produits du vapotage » dans l’organisme de personnes se trouvant à proximité d’un vapoteur. Néanmoins, les quantités étaient très faibles et les risques d’ effets néfastes pour l’organisme étaient insignifiants voire inexistants ! Si le vapotage dans les lieux collectifs a été interdit, c’est pour « ne pas inciter à fumer » en reproduisant un geste semblant à celui d’un fumeur et non à cause de sa nocivité.

Rappelons ici que la e-cigarette ne produit pas de monoxyde de carbone.

Toutefois, il est déconseillé aux femmes enceintes ou qui allaitent d’utiliser se dispositif car l’absorption de nicotine peut s’avérer dangereux pour le cerveau du fœtus.

 

Les e-liquides

Les e-liquides sont proposés en grand nombre et variété. Ce qui outre la volonté du « marketing », contribue à intéresser des fumeurs à la e-cigarette. La réglementation européenne, et donc celle appliquée en France oblige les fabricants à informer sur les produits mis sur le marché. Les produits contenant de la nicotine sont considérés comme « produits du tabac », au grand regret de la plupart des professionnels de la vape qui pensent que l’on met le « poison » et l' »antidote » dans le même panier. Cela dit, la fabrication européenne de même que la fabrication française sont logiquement gages de bon produits, ces derniers étant soumis à contrôle de la part des autorités.

Quelques cas d’allergie à certains liquides existent, mais qui ne démontrent guère une quelconque dangerosité du produit. Là encore, il faut veiller à déterminer correctement le taux de nicotine en fonction de ses besoins. Les cas de surdose en nicotine se traduisent souvent par des maux de tête, sensation d’oppression, énervement, parfois nausées… Il faut alors arrêter l’utilisation de sa cigarette électronique pour quelques minutes, 1/2 heure par exemple.

 

Conclusion

Le titre de ce même article aurait pu être : La cigarette électronique, elle-elle bonne pour la santé ? Mais je sais que mon article suscitera davantage la curiosité avec un titre évoquant « un risque » ! pour la même raison, les études « à charge » contre la cigarette électronique ont été davantage relayées par les médias et davantage suivies par la population. C’est bien normal que les médias parlent de la cigarette électronique qui a des millions d’adeptes à travers le monde mais avouons que des titres comme : cancer, explosion, accident, et des risques présentés au « plus haut niveau de danger » sont bien vendeurs également ! Toujours pour la même raison, les contre-études scientifiques à décharge de la cigarette électronique ont du mal à se faire remarquer…

Pour dire les choses avec prudence, la cigarette électronique est beaucoup moins nocive que la cigarette. Elle n’ émet  pas de monoxyde de carbone. Elle n’engendre pas le tabagisme passif.  Elle est un excellent substitut au tabac et aide à quitter le tabagisme. L’excès de son utilisation peut engendrer une addiction, rarement à la nicotine mais à la gestuelle.